L’histoire religieuse de la Russie est l’histoire d’un peuple dont les dirigeants ont tourné le dos aux promesses de leur baptême, faites à Kiev par saint Vladimir, pour créer une religion nationale au service du nouvel État dont le centre était Moscou. Nommé en 1589 par le tsar Fédor, Job fut le premier patriarche de Moscou. Après lui vinrent Hermogène, puis Fédor Nikititch Romanov – Philarète de son nom de religion (1553-1633). En 1613, ce dernier installa sur le trône des tsars son propre fils,…
Le patriarcat de Moscou, institué par Ivan IV en 1589 et abrogé par Pierre le Grand en 1721, fut restauré en 1917 durant la révolution bolchévique. Mais ce fut pour peu de temps. Une fois arrivé au pouvoir, le parti bolchévique de Lénine et Trotski se fixa l’objectif d’anéantir l’église orthodoxe et toutes les autres confessions religieuses. Vaines furent les tentatives d’accord du patriarche Tikhon, qui, après avoir été incarcéré à la Loubianka, mourut dans une clinique moscovite le 7 avril 1925. L’église orthodoxe demeura…
En Italie comme à l’étranger, l’attrait ressenti par certains milieux politiques et religieux pour le patriarcat de Moscou s’accompagne d’une profonde ignorance de son histoire. Nous nous proposons par les quelques lignes qui suivent de combler cette lacune. Point de départ fondamental : le XVIIe Concile œcuménique de l’Eglise, qui se tint à Florence en 1439 sous le pontificat d’Eugène IV. Au nombre des participants figure un groupe important (700 personnes environ) provenant de Constantinople. La délégation est conduite par l’empereur Jean VIII Paléologue et par…
Dans l’Eglise catholique, l’origine des patriarcats remonte au Concile de Nicée (325), qui reconnaît une primauté particulière aux évêques d’Alexandrie d’Egypte et d’Antioche, soumis à celui de Rome. Le concile de Constantinople (381) ajouta au nombre des patriarches l’évêque de Constantinople et le concile de Chalcédoine (451) l’évêque de Jérusalem. La décision de la légitimité du titre de patriarche revint toujours au Pontife suprême. Et, aujourd’hui encore, le Code des canons des Eglises orientales réserve à l’autorité suprême de l’Eglise de Rome l’érection, le rétablissement…